Ce 3 mars 2017, le groupe de métal Soziedad Alkoholika sortait son dernier album sistema antisocial, date qui ne doit rien au hasard puisqu’elle est l’anniversaire des événements qui se déroulèrent à Vitoria Gasteiz le 3 mars 1976. Le troisième titre de cet opus qui s’intitule no olvidamos, el tres de marzo est un hommage aux victimes de cette journée.
Les événements du 3 mars 1976 à Vitoria Gasteiz.
Franco est mort depuis quelques semaines. La royauté est restaurée. Juan Carlos règne sur l’Espagne. Nous sommes en pleine transition démocratique espagnole. La société civile aspire à plus de libertés. Droits de grève et de réunion sont toujours interdits. Cependant, depuis le mois de janvier, grèves et manifestations se succèdent, à Vitoria-Gasteiz pour protester contre le plafonnement des salaires et obtenir de meilleures conditions de travail.
En ce 3 mars 1976, le mot d’ordre de grève générale est particulièrement suivi. Dès le matin et jusqu’en début d’après-midi, les affrontements avec la police sont violents. Aux environs de 17h00, la police encercle l’église Saint François d’Assises où siége une assemblée d’ouvrier. Malgré la protection accordée par le Concordat et l’intervention du prêtre, les forces de l’ordre procèdent à l’expulsion de l’église. Des grenades lacrymogènes sont lancées dans la nef provoquant un mouvement de panique et une ruée vers les sorties. Las ! A l’extérieur matraques et tirs à balle réelle accueillent les manifestants. Dès ce moment, les affrontements se font plus violents et la police perd pratiquement le contrôle de la ville jusque vers 21h00 et ne le retrouve que grâce à l’arrivée de renforts.
Au bilan, plusieurs centaines de blessés et cinq morts :
- Pedro María Martínez, 27 ans, employé de Forjas Alavesas, mort sur le coup ;
- Francisco Aznar Clemente 17 ans, étudiant et ouvrier boulanger, mort sur le coup ;
- Romualdo Barroso Chaparro 19 ans, gravement blessé, mort de ses blessures peu de temps après ;
- José Castillo, 32 ans, ouvrier de Basa, une société de Grupo Arregui, mort des suites de ses blessures ;
- Bienvenido Pereda,30 ans, ouvrier, mort des suites de ses blessures.
Agur eta ohore.
Quelques titres
Zarama – Gasteizko gaua
Betagarri – 1976 Martxoak 3
Soziedad alkoholika – No Olvidamos, 3 de Marzo.